Saturday, May 05, 2007

Star Ac'.

Quel beau spectacle on nous a présenté. Tous ces concurrents du début, que nous avons éliminé, et le couple finaliste qui montre si bien la vitalité du renouvellement politique. Un renouvellement essentiel, puisque la satisfaction d’un public avide de nouveautés en dépend. Et quel beau suspense, malgré les sondages qui plébiscitent le côté Yang de la force. Avec une finale de rêve, où la gauche est représentée par une femme et la droite par un homme.
Le pays entier est tenu en haleine. Les débats font rage. Le peuple de France sonde ses profondeurs et s’apprête à choisir la main qui tiendra le timon, le regard qui verra les récifs, la pensée qui choisira le cap, la voix qui donnera les ordres. Le navire national change de capitaine dans un brouhaha assourdissant. Alors que les deux concepts sont de pures illusions. La France ne navigue pas et son président n’a rien d’un timonier. La France est incrustée dans un continent, par la géographie, la culture, la finance, les transports, l’industrie, etc. Son président ignore ce que réserve l’avenir et ne peut plus agir sur le présent. Il doit se satisfaire d’un passé qu’il faut conserver, perpétuer et remodeler au goût du jour.
L’espace résiduel du pouvoir des états est une survivance du passé. Un passé où les nations menaient leurs barques vers leurs destins particuliers. Un passée qui n’est plus. Mais les élections nationales, présidentielles et parlementaires, doivent faire revivre le temps des nations - ce temps révolu qui leur donne un sens - avec des discours d’un passé ressuscité, pour exorciser l’impuissance du présent. Car, comme le remarquait Gérard Schivardi, les places sont bonnes à prendre.

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